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Articles

Affichage des articles du mars, 2019

Songes Poétiques - Pascal en Rimes

Chronique d'Alain Iametti "J’ai lu « Songes Poétiques » de Pascal En Rimes. Avant d’ouvrir un recueil de poésie, je prends une première précaution, celle de m’extraire de la gangue environnante qui oblitère notre sensibilité. Nous avons érigé tel l’oignon des dizaines de peaux protectrices qui étouffent le germe sensible en notre cœur. Dès la première rime, du rythme des mots surgit la tonalité, elle permet d’atteindre l’harmonie, il faudra laisser le corps s’absoudre de la pesanteur. J’entre chez Pascal En Rimes, guidé par deux boussoles placées à équidistance de ma conscience : l’une est l’émotion de la découverte, l’autre la technique des phrases. Chez Pascal En Rimes, c’est l’astrolabe de l’émotion qui prend le pas sur la technique. « Le poète traverse siècle et temps, du présent au temps d’antan. » Tautologie, parole d’évangile, ou bras d’honneur au matérialisme économique qui nous étreint. L’ « a » grave de l’assonance rythmique nous transporte au début de...

Le Chant de la Persévérance Cyril Mikolajczak

Voici la lecture de Martine : "Connaissez-vous 1000 milliards de poèmes de Raymond Queneau ? J'ai pensé à ce livre en lisant Le Chant de la Persévérance de Cyril Mikolajczak. La présentation m'a surprise. Son livre est sombre, rouge et noir, et cet homme, renversé, semble être un vampire dévoré par un autre vampire... Pour dire le vrai... il fait un peu peur ! La forme. Quand on l'ouvre et qu'on le lit (que je le lis, plus précisément, devrais-je dire !) J'ai aimé la construction de certains textes page 9, 19  ou 14, par exemple car la lecture peut se faire à différents niveaux, dans plusieurs sens, elle n'est pas linéaire. Les répétitions, les mouvements, les jeux de miroir sont intéressants. Le fond. Les poèmes que j'ai lu sont ancrés dans un réel parfois ( Ce corps que je hais , Le fouet de mot ) mais pas toujours ( Les essuie-glace ou Le feu se consume ) sombre qui s'évade dans un imaginaire tout aussi noir (comme les co...

L’évasion de Benoit Tocaccieli

La chronique de Martine. "C’est un roman choral de 190 pages. Pour résumer… voici celui de la 4è de couverture : Dès qu’Alice ouvre un livre, les personnages qu’il contient prennent vie dans la réalité. Pour son dixième anniversaire, ses parents lui offrent son premier roman policier. Au même moment, un mystérieux tueur en série commence à sévir. Quand Alice découvre ça, c’est la panique ! Elle décide alors de partir à sa recherche pour le neutraliser. Pourra-elle compter sur Pompon, son chat qui rêve de conquérir le monde ? Comment réagiront ses parents, deux adultes enfermés dans leur quotidien ? Ma « critique » : Je pense qu’il s’adresse aux ados et préados à partir de 12 ans, l’âge de l’héroïne. J’ai vite été absorbée par le livre. L’histoire est pleine de fantaisie, comme celle d’Alice, à l’imagination débridée qui voit en chaque passant, clochard, ou grand-père de son quartier un personnage d’un livre qu’elle a lu. Les jeunes et leurs parents se reconnaîtront da...

L'utopie des fous

Titre : L'utopie des fous Auteur : Anthony Boucard Editions : IS Editions Année de parution : 2018 Cette chronique est écrite pour le Prix des Auteurs Inconnus - 2018-2019.   Est-ce l'empereur qui rêve qu'il est fou -ou l'inverse ? Placer une intrigue dans un centre d'accueil psychiatrique, c'est annoncer la couleur : le décentrage va donner un point de vue nouveau sur les enjeux du récit. Et en même temps, c'est un retour aux sources, à l'essentiel, à l'humanité même. L'effet romanesque est attendu en quelque sorte : en opposant la société "normale" au groupe divergent des malades mentaux, on finit par s'apercevoir de l'inversion des valeurs : l'humanité n'est pas du côté où on l'attend. Dans L'utopie des fous, Anthony Boucard utilise ce procédé sans insistance cependant, comme un point de départ en quelque sorte. C'est l'occasion aussi d'opposer le calme du présent aux affr...