Les garçons russes ne pleurent jamais de Valérie Van Oost


Titre : Les Garçons russes ne pleurent jamais
Auteur : Valérie Van Oost
Librinova
Année de parution : 2020



Cette chronique est écrite pour le Prix des Auteurs Inconnus- Sélection 2020

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Embarquement immédiat : direction ... la Russie !

Il y a toujours des coïncidences dans mes lectures, comme dans mes conversations ou dans mes rencontres. Des échos se créent, consciemment ou inconsciemment, entre des éléments que tout sépare...Et sans vouloir surinterpréter les effets du hasard, je me dis tout de même qu'il y a matière à considération. Depuis la rentrée, je n'arrête pas de croiser la Russie !
Avec ce titre, Valérie Van Oost nous a concocté un voyage en huis clos...ou presque ! C'est le dernier voyage, celui qui précède le seuil, celui dont on ne revient pas, du moins celui dont on ne revient pas indemne ou identique.
Les protagonistes le savent, plus ou moins consciemment. Ils sont plus ou moins prêts à le reconnaître, avec cette mauvaise foi caractéristique des familles qui ont encore quelque chose à perdre et préfèrent cacher leurs faiblesses.
Et si on embarque avec assurance, peu à peu le vernis s'efface, les failles apparaissent, la débâcle semble inévitable.
Et pourtant, en même temps , le récit est émaillé de belles scènes de la vie en croisière, ses joies, ses peines, ses dégustations de vodkas artisanales...




Crise d'adolescence et déracinement

Dès que j'ai compris qu'on n'était pas du tout à la Croisière s'amuse, j'ai dressé l'oreille. La débâcle dont il est question est celle d'une mère adoptive qui a tracé un trait sur ses ambitions, son enthousiasme, ses illusions. Car grandir est toujours un pari et certains destins s'enrayent malgré tout  (à cause de tout ?)
Le tourisme cède le pas à la bouée de sauvetage car les trois membres d'une famille à la déchirure annoncée sont dans un radeau qui menace de couler à tout moment.
Rivière de la honte où certains se débattent, enlisement de l'autodestruction, écueil d'un avenir absent : les chocs se succèdent, empruntés aux souvenirs de plus en plus douloureux et pénibles, ou bien trop présents hélas.
L'ambiance est aux classiques du rap actuel et du rock d'hier... pendant que défilent les paysages de la Volga. Je me suis laissée emporter, imaginant déguster un pain Borodinsky en rêvant aussi à des amours perdues. D'ailleurs, voici la recette de Christiane, qui je vous recommande :

Ingrédients pour 1 kg :


  • 2 verres d'eau
  • 1 cuillère à soupe de mélasse
  • 2 cuillères à soupe de malt
  • 1 cuillère à soupe de coriandre
  • 1 cuillère à soupe de gluten
  • 1 cuillère à café de sel
  • 4 cuillères à soupe de farine de blé type 55
  • 4 verres de farine de seigle (type 130)
  • 1/2 sachet de levure de boulanger
Tout en lisant, je me souviens d'une certaine époque de ma vie, de mes amis d'alors, du fameux Vladimir Vyssotski - que les garçons qui ne pleurent jamais interprètent toujours à la guitare d'une voix à vous fendre l'âme...





Autopsie ou rédemption ?

La playlist et les en-cas alternent comme dans un tourbillon les références slaves et françaises. On mange des kebab et des pielmenis, on écoute du rap ou du rock russe : tout littéraire qu'elle soit, l'ivresse n'en est pas moins surprenante avec des cocktails qui n'ont rien à envier à Molotov.
Pas de caviar donc, ni de Troïka qui virevolte sur la neige au son des clochette comme dans le Docteur Jivago. Du concret plutôt
En définitive, le roman passe au scalpel une adoption malheureuse car l'enfer est parfois pavé de bonnes intentions mais ménage aussi un espace : il y a bien une lumière au bout du tunnel, même embrouillée de larmes ( nonobstant le titre), quand ce qu'on croyait révolu n'est rien qu'un début !

Et ce n'est pas Maciania qui nous dira le contraire (Spécial dédicace à Dénis, l'ami de 30 ans, pour ses conseils en Multyk Gopnyk ;-)

Pour voir le trailer :



Pour acheter Les Garçons russes ne pleurent jamais

https://www.leslibraires.fr/livre/17988955-les-garcons-russes-ne-pleurent-jamais-valerie-van-oost-librinova

Pour retrouver l'auteure Valérie Van Oost : 

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Dans ma pile à lire du mois de septembre


De l'anticipation russe ou plutôt soviétique avec Lisa Giraud Taylor et Retour en URSS 2023 (Je vous l'avais bien dit : la Russie me poursuit !

du jeu vidéo avec Alexiane Thill, OOM
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