Alron Gems, Le Bal des Scorpions - Manuel Bénétreau
Titre : Le Bal des Scorpions
Auteur : Manuel Bénétreau
Editions : autoédition/ Amazon
Année de parution : 2018
Cette chronique est écrite pour le Prix des Auteurs Inconnus
Pour celles et ceux qui aiment le rouge
La couverture annonce la couleur : celle du rubis, du sang et du scorpion dans l'obscurité. Elle ne nous trompe pas sur la marchandise : il y a de l'aventure et de l'action sous un angle nouveau et unique, le monde des joailliers. Autant dire qu'avec tout ce luxe et cette beauté, l'univers d'Alron Gems est très séduisant. Il y travaille aussi (à être séduisant) et règle tout dans les moindres détails (ou presque), comme son auteur. Toues les pages nous réservent des rebondissements parfaitement maîtrisés.A mon grand étonnement, en refermant ce livre, je me suis aperçue que j'avais appris, sans m'en apercevoir, pas mal de choses sur les pierres précieuses, notamment celle qui nous occupe. Par exemple, de quelle taille est le joyau de la Couronne britannique ? Comment ne pas confondre spinelle, rubis et grenat ? Ce à quoi s'ajoutent quelques petits mouvements d'aïkido pour le sport ou l'autodéfense.
Grâce à cette histoire hautement fantaisiste, l'auteur cristallise un grand nombre de connaissances en divers domaines allant de l'histoire de l'Inde aux projets humanitaires, en passant par la gemmologie bien sûr et les arts martiaux et il nous en fait part généreusement.
De l'exotisme, du charisme, de l'humour
Si Alron Gems est le chasseur de pierres le plus renommé au monde, c'est qu'il est entouré d'une équipe de choc. Le staff du bureau d'abord - fort sympathique ; l'équipe de terrain, ensuite - aussi diverse qu'attachante ; et enfin un réseau digne de celui de Robin Wood. Foin du culte de la personnalité style James Bond ou Mac Gyver ! Place au collectif dans un jeu auquel se livrent les membres de la société dans l'intérêt du client peut-être mais surtout dans l'intérêt du monde entier.Si le chasseur de trésor manie les millions et les milliards de dollars comme de la menue monnaie, il n'oublie jamais le sens fondamental de sa quête : améliorer l'humanité. Pourrait-on y voir un brin d'autosuffisance que les rebondissements de l'histoire parviendraient à nous faire oublier cette manie du compliment. Et les traits d'humours, toujours francs et amicaux, reposent du cynisme ambiant d'une certaine littérature médiatisée.
Chacun des personnage est tout entier, à sa manière et c'est ce qui fait plaisir : le récit va à toute vitesse jusqu'à une fin qui est une cerise sur le gâteau. C'est vous dire si l'auteur a parfaitement taillé et calibré toutes les facettes de son roman.
La suite ! La suite ! La suite !
Bien sûr, une équipe de choc, des ennemis historiques, des révélations, des secrets, un monde à sauver : les ingrédients principaux de la recette parfaite pour une série incontournable sont réunis. J'ai hâte de retrouver tous les membres de la société A. G. soudés par une nouvelle mission, solidaires dans l'adversité, animés par des valeurs humanistes de confiance et d'éthique. Quelques personnages qui gravitent à distance pourraient bien devenir les protagonistes de nouveaux voyages.Enfin, découvrir le monde par les yeux de ses experts de l'esthétique et de la beauté est un plaisir. Les descriptions et présentations succintes des pays traversés donnent envie d'y voyager. Encore une fois, l'auteur sait si bien mener son récit qu'à aucun moment, on n'a l'impression d'un exposé didactique. Au contraire, on croirait que l'auteur a visité tous les lieux qu'il décrit si bien !
Alors, si jamais vous me lisez, Manuel Bénétreau, pourriez-vous répondre à ma question : vous êtes-vous rendu à Londres, Istanbul, Hong-Kong, bref avez-vous fait le tour du monde pour écrire ce roman ?
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