Absolution - Miranda Potter
Titre : absolution - T1 - La loi du Talion
Auteur : Miranda Potter
en autoédition
Année de parution : 2020
Cette chronique est écrite pour le Prix des Auteurs Inconnus- Sélection 2020
https://www.facebook.com/prixdesauteursinconnus/
https://www.instagram.com/prixdesauteursinconnus/
https://twitter.com/prixdesai
#Prixdesauteursinconnus2020 #PAI #PAI2020
Angélique dépoussiérage de cieux encombrés
Je l'avoue : je n'ai pas réussi à lire Harry Potter.
Les premières pages m'ont laissée de glace, quelques phrases lues au hasard au milieu ne m'ont rien dit du tout et la fin ne m'a pas fait changer d'avis. Et pourtant, je considère que cette oeuvre a diamétralement métamorphosé le paysage littéraire du début du XXIème siècle. En tous cas, la littérature contemporaine indépendante doit beaucoup aux lecteurs assidus de cette fiction mythique : plutôt magique, cette remise en selle de la littérature imaginaire, non ?
Impossible de ne pas penser à tout ceci en découvrant le pseudonyme de l'autrice dont l'imagination débordante synthétise toute une mythologie antique et moderne. Elle nous transporte avec une grande conviction dans un univers de fantasy aux contours géographiques précis, régi par toute une hiérarchie d'êtres plus ou moins spirituels et humains mais toujours soumis à une hiérarchie apparemment indéboulonnable.
Au sommet : Dieu. L'Eternel, quoi.
Un Dieu qui n'a rien à envier à celui des Montypython.
Sauf que là c'est Mickaël qui est dans le collimateur !
Son nom est issu de la tradition hébraïque. Fêté le 29 septembre du calendrier français, il est l'un des 4 Archanges, avec Gabriel, Raphaël et.... Saprsiti, je dois vérifier le nom du dernier : Ouriel ! On l'oublie parfois et pourtant il est aussi orthodoxe, anglican et breton, a fortiori.
Le roman de Miranda opère une savante réorganisation où chacun est bien à sa place, la carte du début sert de repérage. Les dénominations des clans, groupes, tribus, lignées sont très inventives, rendant l'univers crée à la fois étrange et familier.
Jeux de rôles et livres dont vous êtes le héros
La lecture du roman est trépidante : indéniablement, c'est de l'aventure.
Il n'y a pas une page où les rebondissements ne s'enchaînent pas à un train d'enfer, c'est le cas de le dire avec tous les anges déchus. Le héros est confronté à des révélations, des choix, des preuves qu'il doit assumer par la suite. Les conséquences sont toujours lourdes mais la joie succède à la tristesse à une vitesse fulgurante. N'est-ce pas la jeunesse même que cette propension à laisser les faits survenir en gommant le passé. Il ya aussi une intense curiosité dans les voyages et les rencontres, la manière qu'ont les protagonistes de se jeter au devant des dangers avec entièreté, comme dans un jeu du tout ou rien. Les décors sont posés, les tenues recherchées, les scènes clés très visuelles. Il y a beaucoup de rouge car le sang coule à flot.
A certains moments, j'aurais presqu'eu envie de jouer à mon tour et de participer à l'action : faut-il que le héros désobéisse et continue tout droit ou doit-il s'arrêter à l'auberge pour réfléchir un jour ou deux. En tous cas, sous la plume de l'autrice, il avance tambour battant et coûte que coûte. Dans cette perspective, une fois n'est pas coutume, je vous donne ici la libre recette véritable pour écrire un livre dont vous êtes le héros ! On ne sait jamais, ce premier tome pourrait se métamorphoser...
L'art mortel de la rencontre
Reste l'enjeu ultime : la vie et la mort !
Même sans compter les âmes entre deux mondes, il y a davantage de morts que de vivants dans ce roman. la loi du Talion est montée à son ultime degré : Vie pour Vie. Il ya des corps frappés, dépecés, écrasés, éclatés, éviscérés, scalpés, brûlés, démantelés, démembrés, j'en passe, et du sang en jets, en flaques, en mares, en dégoulinades, en rivières.... et on ne parle des coups de sang, de rage, de fureur, de colère ! Et tout ça à l'arme blanche ou d'autres procédés mécaniques, à l'ancienne pourrait-on dire. Les âmes sensibles devront sans doute s'abstenir même si tout ce sang versé l'est pour la bonne cause, pour que le bien l'emporte sur le mal.
Car finalement, ce Dieu omnipotent n'incarnerait-il pas le mal justement ?
Les Anges ne seraient-ils pas des monstres ?
Si vous avez l'esprit de contradiction, que vous aimez remettre en question les fondements des principes communément admis, que vous préférez la crème renversée à la pièce montée, gageons que cette histoire pourrait bien vous plaire ;-)
Pour en savoir plus sur l'oeuvre de Miranda Potter
Facebook : https://www.facebook.com/cuddle0510/
Dans ma pile à lire de juillet
- de la nostalgie avec le tome 2 des Errances d'un Pantouflard de JBJ
- de l'humour avec Salsa Picante de Jean Ducreux
- de l'authenticité avec Prison de Lassana Diakité
*******************************************************************
Commentaires
Enregistrer un commentaire