Demain quand j'étais mort, Eddard Mingwe




Titre : Demain, quand j'étais mort, Chroniques d'une zombédie tragique

Auteur : Eddard Mingwe

Édition : Librinova

Année de parution : 2016

ISBN : 979-10-262-0847-1


J'avais déjà du mal à regarder la couverture...

... sans réprimer un début de nausée. Pourtant, j'étais déterminée à parcourir ce livre qui me semble correspondre à une vague de fond "ados" à ne pas manquer. Bref, le cocktail, hémoglobine, infographie, cannibalisme 56ème dégré, et le titre incompréhensible me laissaient comprendre qu'il y avait quelque chose à comprendre. En tous cas, un peu de chair fraîche en littérature !

Premières pages lues ...

Beurk ! Je suis entrée dans l'histoire comme dans un abattoir, sans distinguer le visqueux du poisseux et en essayant de ne pas trop glisser. Mais le pire, c'est que je suis restée complètement fascinée. J'ai compris dès le début : cette littérature n'est pas faite pour les ados ! Elle reflète parfaitement mes propres pires cauchemars. Moi qui voulais lire en diagonale, je me suis laissée submerger par les scènes d'horreur que je lisais au travers de mes doigts.


Pourquoi c'est drôle...

En fait, l'auteur nous emmène à 100 à l'heure dans un univers complètement déjanté, fait de scènes de récup' : cauchemars, programmes télévisés, allusions morbides, clins d’œil macabres. Tout en lisant, on visionne facilement 10 ans de films d'horreurs et d'actualités (ce qui revient parfois au même, n'est-ce pas ?) au pas de charge : c'est Gargantua au XXIème siècle qui ne boirait peut-être pas que du rouge !


À quel(s) moment(s) j'ai sauté des lignes ...

Disons qu'à chaque page j'essayais de sauter les lignes trop gore pour moi, c'est à dire environ les trois quarts, mais pour bien comprendre les tenants et les aboutissants des multiples rebondissements, j'étais bien obligée de revenir en arrière. Pour couronner le tout, l'auteur a une fâcheuse tendance à la périphrase détaillée, de celle qui ne laisse aucun détail dans l'ombre. Du coup, on découvre petit à petit toute l'horreur de la situation et à la fin, on s'en voudrait presque d'avoir deviné !

Que lire ensuite ?

En tous cas, c'est la première fois que je lis un truc pareil, indéfinissable, drôlement répugnant, fascinant jusqu'à la nausée, un livre sans aucun doute mais pétri de télévision et d'images trash. Enfin, le site de l'auteur Eddard Mingwe nous avait bien prévenus mais c'est comme d'habitude, entre la théorie et la pratique, il y a ce monde...


En bref

Demain quand j'étais mort est un outsider de la bibliothèque. D'ailleurs, même posé sur un guéridon, je le surveille bien, des fois qu'il ait l'idée de se jeter sur un autre ouvrage pour le dévorer. D'ailleurs, en le refermant, je ne savais plus très bien où se trouvaient les frontières de la réalité. Serais-je en passe de devenir un zombie?... Quant à mes voisins, n'y a-t-il pas certains signes (les orteils peut-être...) ... ?

Donc, à offrir à votre pire ennemi ou à votre meilleur ami, selon l'effet que vous souhaitez produire...


Au plaisir de vous lire,
Céline.

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